Quadruple champion de Belgique, Castors Braine a besoin de s’illustrer sur la Coupe d’Europe pour franchir un nouveau cap. Afin d’y parvenir, le club brabançon défendra ses chances en EuroLeague et a annoncé l’arrivée de cinq nouvelles joueuses, dont Steinberga et Carpréaux, finalistes de l’Eurocup 2015 avec Braine.
Moins d’une semaine après avoir décroché son quatrième sacre de rang, Castors Braine a déjà lancé le prochain exercice. Et la saison 2017-2018 sera haute en couleur puisque la phalange brabançonne retrouvera… l’EuroLeague, la plus grande compétition européenne (lire ci-dessous). Afin d’y jouer un rôle, à savoir accrocher la cinquième ou sixième place, la direction du club a mis les petits plats dans les grands en faisant revenir notamment deux joueuses ayant pris part à l’épopée en Eurocup (2015) et cette finale perdue face à Villeneuve. La Lettone Anete Steinberga, 27 ans, 1m92, qui vient de passer près de deux ans à l’USK Prague, 4e de l’Euroleague cette saison, a déjà évolué deux saisons à Castors Braine (2013-2015) et Marjorie Carpréaux, 29 ans, 1m65, qui vient de passer une saison à Waregem.
« Je suis très heureuse de revenir dans ce chaudron magique », confiait la meneuse belge.
« J’ai hâte de mener mon équipe le plus loin possible et je veux tout mettre en œuvre pour rendre la confiance que le club me donne. »
Le choix de ramener « Marjo » à la salle André Renauld fut pourtant longuement discuté, le caractère sulfureux de l’internationale belge dérangeant par moments.
Un groupe homogène
« Carpréaux est une joueuse différente, mais nous n’avons pas peur de cela. Nous souhaitons donner la chance à tout le monde », précisait Éric Leloup, le manager de l’équipe.
« Sur un terrain elle apporte un plus indéniable à une équipe. Son année à Waregem, où elle a pu changer d’air, lui a fait le plus grand bien. C’est une joueuse capable de faire vibrer une salle. Ainars estime aussi que le duo Trahan-Davis/Carpréaux est l’un des meilleurs d’Europe. »
Avec un contrat de trois ans, la distributrice a en tout cas toutes les cartes en mains pour permettre au club de s’exprimer sur la scène européenne. Au même titre qu’Anete Steinberga, l’une des priorités du club.
« Ce dossier était compliqué puisqu’elle était encore en contrat à Prague. Mais son club a bien compris qu’elle voulait revenir à Braine et a fait des efforts pour que cela soit possible. Sportivement, c’est un véritable atout de l’avoir avec nous, d’autant qu’elle voulait travailler avec Ainars Zvirgzdins. »
La Lettone apportera d’ailleurs une certaine expérience après avoir connu une aventure en Russie et une en République tchèque depuis son départ brainois.
« Je suis très excitée et heureuse de porter à nouveau le maillot brainois. Et surtout, j’ai hâte de retrouver ce public fantastique », confiait-elle.
Jouer un rôle en Europe
Castors Braine a également annoncé l’arrivée d’Emmanuella Mayombo, 24 ans, 1m70, déjà vue à Braine aussi, il y a trois saisons, et qui a éliminé Braine de l’Eurocup cette saison. Deux Américaines rejoignent également Braine : Sarah Halejian, une meneuse au passeport arménien, 24 ans, 1m75, qui évoluait en Suisse, à Zurich, cette saison et qui est chargée de remplacer Julie Allemand, en partance pour le club de Lyon de Tony Parker, et Jada Payne, une ailière américaine de 23 ans, 1m88, en provenance du club israélien du Maccabi Raanana.
« Des renforts voulus par le club et la direction et qui doivent permettre à Braine de jouer un rôle en Coupe d’Europe cette saison. »
Ces cinq arrivées viennent se greffer au groupe déjà composé par Manon Grzesinski, Antonia Delaere, Céleste Trahan-Davis, Merike Anderson et Nikolina Milic. La jeune Maxuella Lisowa, 16 ans, de Spirou Monceau avait déjà signé il y a quelques semaines.
Sébastien Hellinckx
Braine en EuroLeague mais reste à savoir où…
Il y a deux ans, Braine avait découvert l’EuroLeague en tombant dans le groupe de la mort avec Prague et Ekaterinbourg. À l’époque, les Castors avaient terminé à la septième place de leur groupe, à quelques points à peine de la sixième, synonyme de repêchage pour les quarts de finale de l’Eurocup.
« Et ce sera à nouveau notre ambition cette saison », précisait le président Jacques Platieau. « Nous souhaitons toujours être au sommet dans dix ans et cela passe par l’EuroLeague. Au lendemain de notre titre de champion de Belgique, Kamil Novak, le secrétaire général de la FIBA m’a annoncé que nous étions qualifiés d’office pour la phase de poules de l’EL. Éviter les barrages est forcément un avantage. »
Si le tirage se tiendra en juillet, il est un fait certain que les Brainoises défieront les meilleures formations d’Europe.
« Nous voulions disputer des matches en milieu de semaine. Cette année, la seconde partie de saison fut très longue pour le groupe. On veut éviter cela. »
Disposant d’un coach de très haut niveau en la personne d’Ainars Zvirgzdins, qui se mettra à table avec la direction pour prolonger son contrat de deux années supplémentaires, Braine doit encore se professionnaliser au niveau de sa salle.
« Nous ne savons pas, à l’heure actuelle, où nous jouerons nos matches d’EuroLeague », précisait le président des Castors.
« Les contraintes de la Coupe d’Europe sont de plus en plus sélectives et la salle André Renauld ne répond, à ce jour, pas aux normes. Il est donc possible que nos matches de Coupe d’Europe se jouent ailleurs. Si tel est le cas, nos sept matches à domicile se joueront au même endroit, et non dans différentes salles comme lors de notre précédent passage. » On parle notamment de Liège et de Charleroi.
La nouvelle salle au parc de l’Alliance
La nouvelle structure « Castors Developement », qui verra le jour dans les semaines à venir (NDLR : lire dans nos précédentes éditions) et la nouvelle salle étaient également deux points importants pour la direction de Castors Braine. Le lieu définitif de la nouvelle infrastructure multifonctionnelle a été rendu public : il s’agit du parc de l’Alliance, près du point prévu pour le RER.
« Il y a encore des étapes à franchir en termes d’urbanisme mais il était important d’avancer dans ce dossier », précisait Jacques Platieau.
« On a aussi un accord pour recevoir le terrain. Mais forcément, il faudra attendre plusieurs années pour voir la salle sortir de terre. »
Une condition sinequanone pour continuer à grandir et devenir le club incontournable de Belgique.
« Le projet sera dédié au basket avec une salle annexe prévue pour les sports de glace, tel que le hockey. Nous sommes heureux de participer au développement social et culturel de notre commune. »
Pour ce faire, deux bureaux d’architectes sont sur le projet.