Sud Presse : « Nous ne devons pas avoir de regrets »

Ce mercredi soir, Castors Braine a rendez-vous avec son avenir européen. Opposées à la formation espagnole de Gérone, actuelle leader du groupe, les Brabançonnes wallonnes ont tout intérêt à s’imposer si elles veulent se faciliter la tâche lors de la dernière joute à Keltern.

Mardi matin, Julie Allemand et ses coéquipières peaufinaient encore leur préparation sur le parquet de la salle André Renauld qui accueillera la cinquième journée de la phase de poules de l’Eurocup.

Battues par Gérone et Keltern, les Brainoises n’ont presque plus le droit à l’erreur si elles veulent passer l’hiver européen. En effet, avec un bilan de deux victoires et deux défaites, les filles de Philip Mestdagh doivent absolument s’imposer à domicile contre les Espagnoles, leader du groupe, afin de se rendre à Keltern avec un peu moins de pression sur les épaules.

Julie Allemand, la meneuse des Castors, en est consciente et espère que le groupe entamera comme il se doit ce rendez-vous périlleux.

«Si nous nous inclinons face à Gérone, nous serons contraintes à l’exploit à Keltern. Nous serions obligées de l’emporter avec sept points d’écart pour terminer à la deuxième position. En revanche, si nous nous imposons ce mercredi soir, une victoire d’un point suffira en Allemagne», explique-t-elle.

C’est pourquoi la mentalité et l’implication devront être exemplaires. Le simple fait de paraître ne résoudra rien.

«La clé de la rencontre sera sans aucun doute notre entame de match. Si nous y mettons l’intensité ainsi que l’agressivité nécessaires, nous avons une chance de l’emporter. Nous devons directement montrer que nous sommes bel et bien présentes et ne pas nous laisser prendre au jeu des Espagnoles.»

Les Brainoises peuvent toutefois s’appuyer sur leurs deux précédentes victoires en Eurocup (ndlr. Uniao Sportiva) et en championnat (ndlr. Willebroek) pour aborder cette rencontre cruciale avec une dose de confiance au plus haut.

«Ces deux succès nous ont fait énormément de bien mais nous sommes aussi conscientes que notre adversaire du jour est un tout autre morceau. Le niveau est totalement différent et c’est à nous d’élever notre niveau de jeu pour répondre de la meilleure des manières. En tout cas, chaque fille sait quoi faire», confie-t-elle.

Déjà battues lors de la manche aller, les Brainoises ne sont pas à l’abri d’un nouveau revers mais elles ne pensent évidemment pas encore au pire.

«Nous connaissons les conséquences d’une défaite mais nous ne pensons pas à cela. Nous aborderons cette rencontre comme toutes les autres. Sauf que cette fois, la victoire est une priorité.»

Même si les Espagnoles semblent plus fortes que la saison dernière, les Castors sont certaines que ce duel accouchera d’un résultat plus favorable.

«J’ai vraiment un bon feeling pour cette rencontre. Si les supporters donnent de la voix, que nous sommes concentrées et que nous respectons les consignes de l’entraîneur, nous devrions nous en sortir.»

Christopher Stella

 

 

A COTE

 

Mestdagh : « Le jeu doit changer »

 

L’entraîneur brainois, Philip Mestdagh, reconnaît que l’équipe de Gérone est supérieure à la saison dernière mais sait aussi que ses filles sont capables de passer au-dessus.

«Gérone possède des joueuses intéressantes et une équipe compétitive. Mais nous avons aussi des qualités à faire-valoir. Pour y arriver, nous devrons changer notre jeu. L’intensité et la cohésion d’équipe doivent être à 200%. Je veux de l’implication.»

Le secteur défensif sera contrôlé à la loupe par le mentor brainois qui se veut exigeant.

«Prendre 60 ou 65 points est le maximum qu’on peut accepter. Pour cela, nous devons nous montrer exigeantes dans les deux parties du terrain. Le but est d’atteindre un bilan de 4-2 (ndlr. victoires et défaites), ce qui est plus acceptable.»