La Dernière Heure/Les Sports : l’école (de la rigueur) yougoslave s’invite à Braine

Un stage aux Castors sous les auspices d’un coach formé à l’Etoile Rouge de Belgrade est organisé.

Venus des Castors, de Waterloo, de Nivelles, d’Enghien et des environs, c’est une bonne cinquantaine de stagiaires qui sont rassemblés à la salle André Renaud pour mettre en pratique les conseils du coach Nenad Mandic.

Formé à l’ER de Belgrade, coach pro en Roumanie, Bosnie et Serbie, le Bosnien sait ce qu’il veut. Il montre un mouvement d’attaque, le dissèque, laisse les jeunes l’exécuter 6 ou 7 minutes au contact des coachs brainois sur demi-terrain et y ajoute 4, puis 5 développements techniques.

“C’est l’école serbe, dit sobrement l’intéressé. “Le basket, c’est de la technique individuelle et puis de la pratique, ensuite de la pratique et toujours de la pratique. Si j’ai le temps, je verrai des fondamentaux collectifs en fin de semaine mais on est surtout là pour le développement individuel et l’aspect technique.”

Cette méthode typiquement balkanique (“ On essaye de reproduire le basket de l’école yougoslave”, pointe Mandic) est confirmée par Philippe Lenaerts. “Pour résumer cette manière de travailler, je dirais que c’est la rigueur dans les détails.”

Coach à Braine, Philippe Lenaerts est à l’origine de la venue de Mandic avec Vincent Mariën, entraîneur des U18 de Waterloo. “Quand j’étais coach au RWB, on a été en contact avec l’Etoile Rouge de Belgrade. On a été quelques fois en Serbie. Je me souviens avoir emmené 35 jeunes du club là-bas. Avec le Covid, c’était plus simple de faire venir un coach du Red Star chez nous que l’inverse”, poursuit Lenaerts.

Nenad Mandic loge chez Vincent Mariën qui témoigne : “Là-bas, on travaille 1h30 le matin et 1h30 l’après-midi, ce qui facilite l’apprentissage et la concentration. Ici à Braine, et bien qu’on ne puisse pas se plaindre, les 3 heures d’affilée fatiguent les corps et usent la concentration.”

Le coach Mandic a en tout cas montré toute l’étendue de sa franchise.

Les coachs brainois Deneef et Brismée peuvent en témoigner : “Il apporte le goût des détails et de la structure aux jeunes. En début de semaine, il a vu et senti que les esprits commençaient à flotter, il a gueulé. Cela a fait du bien.”

Participant au stage, le jeune Lucas Marchand a aussi été en Serbie : “Quand on a été pris en charge là-bas, je peux vous assurer qu’il y avait encore plus de rigueur et de discipline.”