Braine n’est pas dos au mur mais n’a plus son sort entre ses mains. Pour être reversé vers l’EuroCup (c’est-à-dire finir cinquième ou sixième de la poule d’EuroLeague), il doit gagner cette après-midi à Mersin (qui abrite le club de Cukurova) et espérer qu’Orenburg l’emporte à Riga deux heures plus tard.
« La situation actuelle, c’est qu’on est éliminés », tempère directement Frédéric Dusart. Le coach français, actuellement grippé, a trop vu son équipe toussoter au gré des 12 premières rencontres. « Il ne peut rien nous arriver de pire. On a raté le coche contre Venise. Ce n’est pas qu’on est déconcentrés mais on jouera sans pression, ce qui peut nous libérer. »
Malgré deux joutes encore à disputer et des résultats qui ont été surprenants cette année (rappelons le succès de Riga face à Ekaterinbourg), les Castors doivent regarder en direction des autres duels. « Premièrement, on doit gagner et en second, espérer des circonstances favorables mais là on a 20 % de chances de passer. Si on avait battu Venise, on avait 80 % de chances mais on connaît le résultat. »
Tout le monde dit l’adversaire turc démobilisé sur la scène européenne car essentiellement préoccupé par son maintien en ligue turque. « Cukurova présentera la même équipe qu’à l’aller, à l’exception de Rodriguez qui est partie. Les Turques ont embauché en janvier les Américaines Lavender et Sykes mais elles ne sont pas qualifiées pour l’EuroLeague. Si on gagne à Cukurova, il faut espérer qu’Orenburg l’emporte à Riga. Hors leur US Turner est blessée au genou, cela va être compliqué pour les Russes ! » constate le coach.
« On n’a plus rien à perdre mais il y a désormais un tout petit trou de souris pour nous permettre de passer. Si Riga l’emporte sur Orenburg, je crains que les Lettonnes (NdlR : positives à l’average sur les Belges) évoluent de façon complètement relâchée la semaine d’après à Venise. »
Braine, opposé mercredi prochain à Prague, devra alors réaliser un exploit. On n’en est pas là, mais on n’en est plus très loin.
Christophe Kugener