Braine – Namur aura la forme du Clasico. Peut-être pas le fond. Avec seulement 4 joueuses pros valides, le team de Philip Mestdagh n’a peut-être pas les rotations suffisantes pour ennuyer Braine, toujours invaincu.
Il n’empêche, le mentor flandrien – coach aux Castors de décembre 2015 à décembre 2016 – jouera crânement sa chance mais se veut pragmatique. Les prochains matchs aux Panthers et à SKW seront aussi importants voire plus importants pour ses troupes.
Philip, vous avez repris Namur à la mi-janvier et vous avez trois victoires de rang contre Courtrai, Laarne et Lummen. Mais vous avez perdu votre meneuse portugaise… Comment ce Clasico se présente-t-il ?
« Une joueuse comme Viana est difficile à remplacer et le président a prévenu récemment qu’elle ne le serait pas. On est là pour travailler, pas pour pleurer sur notre sort. O’Sullivan et Dossou se relaient à son poste. Soriano est aussi blessée. Notre effectif est limité mais on a du potentiel. »
Suffisant pour battre Braine ?
« On a une chance bien sûr et on fera tout pour gagner mais premièrement, il faut demeurer réaliste et deuxièmement si on voit qu’on n’y arrive pas, il faudra se montrer malins. Après Braine, on se déplace dans les dix jours suivants à Liège et au SKW. Ces matchs seront importants voire plus importants que celui de ce mercredi. L’objectif cette saison, ce sera d’atteindre le top 3 qui donne accès à l’EuroCup. »
Que pensez-vous de l’équipe brainoise ?
« Aux Castors, il y a de la qualité à tous les postes. C’est grand et puissant à l’intérieur avec Alexander et De Souza. Il y a Brcaninovic qui amène de la taille et du shoot quand elle joue au poste 3. Kreslina est une ailière qui a un bon tir aussi et qui est forte en un contre un. Lisowa, je ne la présente plus, elle est vive et c’est une battante. Enfin, le duo Carpreaux-Ramette à la distribution, c’est du très bon niveau. »
Est-ce que cela vous fait quelque chose de revenir à Braine ?
« J’aurais préféré qu’il y ait du public car c’est chouette d’avoir de l’ambiance. On le sait, c’est toujours chaud à Braine durant ces matchs. Mon team a besoin de matchs comme ça. Même si on a que 4 pros valides dans l’équipe, on s’entraîne pour jouer ce genre de rencontre. En ce qui concerne le fait que j’ai été coach là-bas, cela ne change rien pour moi, je ne suis pas une personne rancunière. »
Que penser de cette saison particulière ?
« J’ai vu ça avec l’équipe nationale. Avec cette crise sanitaire, chaque entité connaît des problèmes avec les tests, la mise en quarantaine, les soucis de rythme, les absentes et les blessées. C’est une saison particulière à tous les niveaux possibles. Il faut croiser les doigts pour retrouver de la normalité dans un avenir proche. »
Interview > Christophe Kugener
Source : La Dernière Heure/Les Sports