La Dernière Heure/Les Sports : Quatre clubs, quatre objectifs.

Castors Braine, Namur, Liège Panthers et Kangoeroes Malines disputent la deuxième Coupe d’Europe.

Quatre clubs belges vont, dès ce mercredi et jeudi, défendre leur chance sur la scène européenne, à savoir Castors Braine, Namur, Liège Panthers et Kangoeroes Malines. C’est le début de la phase de groupe en EuroCup Women. Que peuvent espérer ces clubs ? L’aspect financier reste plus que jamais le nerf de la guerre. En moins de cinq ans, le niveau général de l’Euro-Cup s’est élevé. Les clubs étrangers ont suivi la courbe en matière de budget, ce n’est pas le cas des clubs belges. L’exploit réalisé par les Castors Braine en 2015, avec une accession en finale semble loin et difficile à reproduire aujourd’hui. Une réalité financière – la crise sanitaire n’ayant pas aidé – qui a poussé le président
du club brainois a rejoindre le second niveau européen et non plus l’EuroLeague où il a évolué durant trois saisons.

C’est compliqué pour les clubs belges, souligne Jacques Platieau. En France, la masse salariale dans le basket féminin a augmenté de manière significative. Comment font-ils ? C’est en partie parce qu’ils reçoivent des aides. Ce n’est pas le cas chez nous. En Belgique, on loupe quelque chose. Cela ne va pas au niveau du modèle institutionnel par rapport au sport. Cela bouge en Europe, mais pas en Belgique. Tenir la route au plus haut niveau pour les équipes belges n’est pas possible parce qu’on ne reçoit pas de soutien. En Belgique, on saupoudre et c’est un choix. Mais les conséquences sont qu’il n’y a pas de locomotive.”

Castors Braine vise les huitièmes Braine a dû revoir son budget à la baisse et on est très loin du million d’euros dépensé pour disputer l’Euro-League. Dès lors, difficile de rivaliser avec des clubs étrangers prêts à délier les cordons de la bourse pour s’adjoindre les services de joueuses, capables à elles seules de faire la différence. C’est le cas du club tchèque de Brno qui affrontera les Brainoises, ce jeudi, et qui vient d’engager Bria Holmes, active également en WNBA. “C’est du costaud, souligne le coach brainois Frédéric Dusart. Brno a une très belle équipe et ce ne sera pas facile.” La chance de Braine sera peut-être de les affronter en premier match. Le club tchèque vient seulement d’intégrer
de nouvelles joueuses et n’est peut-être pas prêt. A contrario, le début de saison des Brainoises est positif. Le multiple champion de Belgique a décidé de miser sur la formation en faisant confiance à des jeunes talents belges, encadrés par cinq joueuses étrangères dont l’Ukrainienne Berezhynska, qui, du haut de ses 35 ans et son mètre 93, pourrait être son principal atout sur la scène européenne. Sera-ce suffisant pour sortir du groupe K ? C’est en tout cas son ambition. “Dans un premier temps, l’objectif est de terminer au minimum deuxième du groupe avec un bon avérage, histoire d’éviter une grosse pointure au tour suivant, lance le président brainois. J’aimerais qu’on arrive à atteindre les huitièmes de finale. Et je pense qu’on a construit une équipe pour le faire.” En sachant que les deux meilleurs de chaque groupe sont qualifiés, ainsi que les huit meilleurs troisièmes des douze groupes, la donne est jouable pour Braine versé dans la poule des championnes d’Allemagne, Keltern, et de l’équipe de Londres, sortie des préqualifications.