Depuis le début de la saison, on remarque la polyvalente Grzesinski (8 points, 2 rebonds en 20 minutes) sur chaque demi-terrain. Si son bagage défensif fait sa force, elle n’hésite désormais plus à prendre ses responsabilités.
« Le coach Dusart sait comment je joue en défense. Il me demande de prendre les options qui se présentent à moi en attaque. Je ne dois pas hésiter. J’ai fait un gros travail sur moi-même cet été à ce sujet », indique-t-elle.
Bien que nouvelle à 50 %, l’équipe brainoise donne aussi confiance à la Liégeoise de 24 ans. « Sur et en dehors du terrain, l’ambiance est nickel. Au niveau du leadership, on a nos deux meneuses Ortiz et Diawakana et on profite aussi de l’expérience du trio Handy – Trahan-Davis – Wallace pour nous mener vers le haut. »
Le haut de l’affiche réserve ce week-end un bon Clasico de derrière les fagots. « Namur est plus fort que la saison dernière avec trois bonnes intérieures et une meneuse anglaise. Si on respecte le game plan, je pense qu’on saura tenir leurs pivots. Pour notre part, on va mettre en avant notre style, essentiellement basé sur le jeu d’équipe. »
Un succès passera par beaucoup d’intransigeance défensive. Davantage en tout cas que lors du dernier déplacement à Phantoms Boom où la défense a été pointée du doigt par Fred Dusart. « Le coach nous a boostées pendant et après la rencontre », confirme Manon. « Il a bien insisté qu’un relâchement de 2-3 minutes n’était pas autorisé. On doit avoir d’un bout à l’autre cette mentalité pour faire des stops défensifs. »
C’est justement ce genre de relâchement qui se paye cash en Coupe d’Europe. À ce sujet, ce Castors version 2019-20 est-il plus fort que l’équipe finaliste de l’EuroCup en 2015 ? « Notre 5 de base actuel est de la même force que celui-là. Mais je dirais que notre team aujourd’hui est plus forte car chaque jouese apporte quelque chose de différent. »
Christophe Kugener
Source : La Dernière Heure/Les Sports
“Perdre ne serait pas dramatique SI BELLE RÉSISTANCE”
Castors Braine – Namur Capitale, Samedi 20H30
Le classico arrive fort tôt dans la saison alors que la préparation n’est pas terminée.
Pour Braine et Namur, l’important est d’être prêt à la mioctobre lorsque la campagne européenne débutera. Le premier classico de la saison arrive donc peut-être un peu tôt mais il va permettre de tirer réels enseignements sur le niveau
déjà atteint par le sextuple champion de Belgique et son principal outsider. “Sans faire injure à Laarne et Liège que nous avons rencontrés lors des deux premières journées, je voulais affronter une équipe du top niveau avant Braine”, confie le coach namurois Philip Mestdagh. “Raison pour laquelle nous nous sommes rendus à Villeneuve-d’Ascq en milieu de semaine. Nous nous sommes logiquement inclinés (72-58) mais je retiens qu’après une première mitemps (49-27) au cours de laquelle nous avons été dominés physiquement, notre intensité est montée d’un cran.” Si la meneuse Vanderwal et la pivot Imovbioh sont déjà des leaders dans leur rôle, l’ailière
Antic est sur le flanc depuis deux semaines. Elle souffre du genou et doit encore passer des examens complémentaires. Une rotation en moins qui pourrait peser lourd dans la balance face à des Brainoises qui ont l’habitude de tourner à
dix.
LA DISTRIBUTRICE Ortiz et la pivot Trahan-Davis sont toujours là et trois nouvelles têtes complètent le cinq de base. “Wallace (ex Waregem) reste sur une bonne saison à Nantes (NdlR : 16 points de moyenne) alors que la Hollandaise Treffers est une ailière athlétique (1m86) qui évoluait à Lucca en Italie. L’Anglaise Handy est une autre possibilité dans ce secteur et se signale plutôt par son shoot à distance. A l’intérieur, ce ne sera pas évident de soutenir la comparaison physique avec la Lituanienne Siksnuite (1m95). Collectivement, Braine n’est peut-être pas prêt mais individuellement, toutes les joueuses peuvent prendre le match à leur compte. Il sera important de contrôler les un
contre un. Finalement, je suis content que cette confrontation arrive maintenant. Il pourra m’apporter énormément de réponses aux questions que je peux encore me poser. Evidemment, je suis un compétiteur mais perdre ne serait pas dramatique si nous offrons une belle résistance.”
Grégory Piérard
Source : La Dernière Heure/Les Sports (Edition Namur-Luxembourg)