La Dernière Heure/Les Sports : Pour Hambursin, chaque minute compte

La saison est particulière pour Eva Hambursin (ex-Panthers), partagée entre les études et le sport de haut niveau.

Pas évidente la vie d’une universitaire en plein Covid. Imaginez alors que cette étudiante, sportive de haut niveau, côtoie le basket pro. Partagée entre son domicile à Andenne, ses études à la Faculté des Sciences économiques, sociales
et de gestion (Namur), ses entraînements à Jumet et ses matchs à Braine-l’Alleud, c’est la vie d’Eva Hambursin (20 ans et demi) qui ne s’en plaint pas.

J’aménage mon temps de travail. J’ai des cours en distanciel et d’autres obligatoires. Il m’est arrivé de louper une session d’entraînement ou un cours mais j’ai réussi tous mes examens en janvier. C’est bien la preuve qu’il y a moyen.” Ses moyens, elle ne les a pas perdus au plan technique mais son passage de Liège (“Où j’avais fait mes preuves”) à Braine (13 minutes de moyenne), de la formation pure au professionnalisme, n’est pas évident. “J’ai parfois du mal à gérer, c’est comme de recommencer les choses à 0. Je sais que j’ai les capacités. Je dois me bouger quand je suis sur le terrain. Je veux prouver au coach qu’il peut me faire confiance. Il faut être à 100 % sur le parquet”, estime la joueuse qui est une des rotations de l’ensemble brainois. La saison qu’elle vit sous la vareuse brabançonne est source d’enseignement.“ Je n’ai pas passé un cap en match. Mais aux entraînements, j’apprends à être plus dure, à oser et montrer des choses. Je travaille mes faiblesses. Par rapport à ma période liégeoise, je pense être moins soft qu’avant.

Si Eva sait qu’elle combinera études (Master) et basket de haut niveau la saison prochaine, elle n’a pas encore fait de choix concernant sa destinée sportive. Son présent est axé sur les retrouvailles avec ses copines des Panthers.
Liège peut nous embêter. Elles restent sur 6 succès d’affilée et viennent de battre Namur. Je ne suis pas surprise par leur parcours. Chaque saison, un pas supplémentaire est franchi.”
C’est la solidité collective et l’homogénéité des Liégeoises qui impressionnent le plus Hambursin : “Les filles se connaissent depuis des années. Des automatismes se créent. Leur étrangère a su bien s’intégrer. Le coach sait gérer son équipe d’étudiantes. Outre les qualités individuelles, la force liégeoise s’appuie sur des filles qui sont en forme à tour de rôle. Le danger peut venir de partout”.

Christophe Kugener

Source : La Dernière Heure/Les Sports