Une victoire acquise à seulement sept joueuses (Aertssens est montée à la fin), la qualification pour la finale des playoffs (la huitième de rang pour les Castors) qui débute vendredi et la prolongation de son contrat pour les quatre prochaines saisons : Fred Dusart enregistre les bonnes nouvelles en cette fin de saison.
Enfin, bonnes c’est beaucoup dire car les cas de Covid dans l’effectif minent la fin de l’exercice. « J’espère qu’on pourra jouer la finale. On ne sait plus faire du 5 vs 5 à l’entraînement. Si ça continue, mon assistante Ljubica et moi devrons mettre un short et aider aux entraînements car on doit rester dans notre bulle. Je me suis énervé au troisième quart face aux Liégeoises mais on a fait le boulot dans des conditions très particulières. Il y a une vraie solidarité sur et en dehors du terrain entre les filles. C’est une bande de copines qui se sacrifient les unes pour les autres. »
Marque de confiance
Arrivé à Braine en 2019 et alors qu’il vient de fêter ses 43 ans, le coach Dusart a prolongé son contrat récemment. Ces quatre années promises sont un signal fort dans un milieu où on fonctionne surtout d’une saison à l’autre.
« Je vais être transparent. J’ai reçu des offres de France et une offre de l’étranger. Mon contrat à Braine courait jusqu’en 2022. Il y a une des offres qui comportait aussi quatre saisons. Braine m’a notifié sa confiance en s’alignant. Je me sens autant apprécié que respecté. Je suis bien ici. »
Optique formation
Le coach français désirait un contrat à long terme. Comme les finances brainoises sont en baisse et que le budget 2021-22 ne permettra pas un effectif professionnel de 8 joueuses, l’accent va être mis clairement sur la formation. La nomination du duo François – Legrand à la Castors Basket Académie part de cette intention. Le contrat longue durée proposé à Dusart également.
« Je pense que l’équipe à battre dans le futur proche, ce sera l’entité fusionnée SKW-Kangoeroes qui va avoir un très gros budget », observe le coach qui habite à quelques centaines de mètres du stade du Lille Olympique Sporting Club, réputé également pour sa formation (en foot). « Nous, on aura à la fois un projet de compétition mais aussi un souhait de formation. Travailler les jeunes prend du temps. Une saison ne suffit pas. Il y a dans la formation cette idée de suivi et d’attention permanents. Regardez Ramette cette saison, elle n’est pas très loin des Belgian Cats. »
La spécificité belge plaît apparemment au mentor nordiste : « Il y a des similitudes entre la Belgique et le Pas-de-Calais. Cette dernière région est un peu différente du pays. En France, on a des joueuses très athlétiques. Chez vous, en Belgique, il y a un vivier très intéressant et des profils à travailler. »
Christophe KUGENER
Source : La Dernière Heure/Les Sports