Le coach Philip Mestdagh est en place depuis cinq semaines à Braine
Arrivé dans l’urgence à Braine en décembre dernier, Philip Mestdagh a déjà laissé une belle empreinte dans le Brabant wallon. Il n’est là ni pour jouer les pompiers de service ni pour faire le pyromane. Mais l’entraîneur de la sélection nationale (les Belgian Cats) a le feu sacré du coaching en lui.
En paraphant son contrat, il a juste demandé (et obtenu) du temps. C’est plutôt dans la position du pédagogue qu’avec un habit de sauveteur que l’enseignant flandrien a entamé son contrat d’un an et demi à Braine-l’Alleud. Dans un contexte difficile, sa personnalité a déjà rejailli sur le groupe.
À la signature, Philip Mestdagh martelait « vouloir redonner l’envie ». Le pari est déjà gagné. Il a aussi insisté sur le physique pour lequel il s’est concerté avec le préparateur, Alain Ptak. Un concept normal pour ce Flandrien qui jure par les vertus du travail et de la volonté. « Physiquement, on bosse beaucoup. Le programme concocté est peut-être très intensif pour les filles, mais il vise à être en top condition en février. Il faut bosser pour arriver, il n’y a pas de secret. »
Le concept a irradié la jeunesse brainoise puisque Julie Allemand, Manon Grzesinski et Hanne Mestdagh ont profité de leur journée de congé de mercredi pour peaufiner leur condition en compagnie du spécialiste Dominic Rossi. « Mes jeunes ont montré quelque chose face au rouleau compresseur d’Ekaterinbourg ce mardi. C’est bon pour le futur… » se réjouit l’intéressé.
Celui qui a encore coaché les U20 aux Championnats d’Europe cet été souhaite évoluer avec un maximum de Belges sur le terrain. L’année prochaine, Philip aimerait pouvoir compter sur quatre étrangères. « On attend la fin de l’EuroLigue pour se réunir avec le manager Leloup. On sait que ce sera compliqué pour se qualifier mais il faut jouer à fond notre carte. En cas d’élimination, on se recentrera sur la Coupe et le championnat. Je veux des titres et la manière qui va avec ! Si je dois revenir en arrière, j’ai une déception avec le match de Cracovie qui est survenu trop tôt et cette défaite la semaine passée à Gérone où la hargne a fait défaut. Pour 2016-17, il faut une concertation avec le manager pour obtenir le meilleur team spirit… »
Christophe KUGENER
Source : La Dernière Heure/Les Sports
Philip a ramené de la sérénité »
« C’est flatteur et gai de bosser avec lui », exprime, d’emblée, Patrick Muylaert qui, avant d’évoquer le technicien, parle de l’homme. « Philip est quelqu’un de foncièrement humain. Il est exigeant, mais reste à l’écoute. Pour un assistant, sa présence est enrichissante car il est demandeur de nos interventions. »
Depuis cinq semaines en place, Mestdagh tente d’imprimer sa mentalité. « Il a ramené de la sérénité et sa méthode de travail. Il veut clairement un groupe fort au niveau de la mentalité. Dommage que tout le monde dans le groupe n’ait pas son esprit. Quand on voit le match face à Ekaterinbourg et les choses sur lesquelles insiste le coach, les filles vont se rendre compte qu’il y a une étape à franchir pour le haut niveau. »
Team manager, Jérémy Dekoninck a aussi ouvert les yeux sur une belle personne: « Philip possède une grande considération pour ceux qui l’entourent. Il a du respect et un grand sens de l’écoute. Avec lui, on est reparti de zéro. Certaines filles appréciaient le style Van Meerbeeck. D’autres aiment la façon de bosser de Mestdagh. Il a réduit les tensions et a ramené de la sérénité… »
Christophe KUGENER
Source : La Dernière Heure/Les Sports