La Capitale : Élise Ramette, le futur moteur de Braine

La meneuse des Castors retrouve SKW ce mercredi

Du haut de ses 22 ans, la jeune Belge prend ses marques dans un monde professionnel qu’elle découvre. La meneuse mettra tout en œuvre pour préserver l’invincibilité brainoise ce mercredi soir face à SKW, son ancien club.

Irréductibles en championnat depuis l’entame de la saison, Castors Braine et Wavre-Sainte-Catherine livreront ce mercredi soir (19h) un choc au sommet qui définira qui sera le principal favori dans la course au titre. Invaincues, les deux formations offriront un duel au sommet tout aussi électrique que spectaculaire. « C’est le clash de cette compétition », jugeait Élise Ramette, la meneuse des Brainoises. « C’est un match où nous pourrons jauger les réels objectifs que nous pouvons nous fixer cette saison. » Un match qui revêt aussi une importance particulière pour la jeune joueuse de 22 ans qui, cet été, a troqué le maillot noir de SKW pour celui plus coloré de Braine. « J’ai passé trois saisons fantastiques là-bas, donnant à ce match au sommet une saveur particulière. Je serai contente de revoir mes anciennes partenaires, même si sur le terrain, aucun cadeau ne sera fait. D’aucun côté. »
Formée à Ypres, où elle aura avancé pas à pas jusqu’en équipe première, avant de faire une pige à Gentson, c’est à Wavre-Sainte-Catherine que l’actuelle meneuse des Castors était parvenue à se faire un nom et à taper dans l’œil de plus grosses cylindrées. « SKW, ce fut sans doute le palier le plus important de ma carrière. J’y ai découvert un monde plus pro et mes premières expériences sur la scène européenne. Sans omettre tout ce que j’y ai appris. » Mais rapidement, le matricule néerlandophone était devenu trop étroit pour une joueuse qui fait partie de l’avenir du basket belge. « C’est ce qui m’a poussée à rejoindre Braine. Ici, notre vie, c’est le basket. J’étais encore étudiante lors de mes années à SKW. Mais je voulais encore franchir un cap et devenir pro. En Belgique, il n’y a donc que Braine qui peut proposer cela et m’offrir la possibilité d’un jour goûter à l’étranger. Cela reste un objectif. » Enthousiaste et bosseuse, Élise Ramette n’a en tout cas pas tardé à se faire une place au sein de l’effectif brainois, évoluant à vitesse grand V sous les conseils de Fred Dusart. « J’ai appris à mieux contrôler mon jeu. Je suis une joueuse qui a de l’enthousiasme, parfois trop. Je jouais trop souvent en première intention. Ici, j’ai appris à conserver le cuir et à prendre de meilleures décisions. »

En concurrence avec l’expérimentée Marjorie Carpréaux, l’Yproise jouit d’une situation luxueuse, héritant de précieux conseils de l’une des meilleures meneuses de Belgique tout en recevant le temps d’apprendre, sans pression. « Apprendre dans de telles conditions, c’est une aubaine », jugeait celle qui a toujours été meneuse depuis son début de carrière. « Je n’ai jamais été parmi les plus grandes, je dispose d’une bonne passe, d’une bonne vista et je suis assez rapide. Le choix de percer à ce poste était donc fait (rires). »

Du haut de ses 22 ans, l’élément des Castors Braine aspire également à suivre les traces de Marjo Carpréaux et Julie Allemand, deux meneuses qui ont presté à Braine avant de faire les beaux jours des Belgian Cats. « J’ai déjà la chance de faire partie du groupe élargi », glissait-elle. « Je fais partie des dernières réservistes. Mais l’ambition, c’est évidemment d’en faire pleinement partie. Je suis encore jeune et je ne m’emballe pas : à moi de travailler et de progresser pour mériter ma place. » Et pour cela, Élise Ramette est consciente des progrès qui devront être réalisés afin de convaincre Philip Mestdagh, le sélectionneur national. « Tous mes coachs me disent que je ne marque pas assez », concluait-elle.
« Je dois oser prendre mes responsabilités, tenter d’aller à l’anneau et prendre ma chance au shoot quand elle se présente à moi. J’en suis consciente et j’y veille lors de chaque match. » Voilà SKW prévenu !

Sébastien Hellinckx

En bref
Enfin un match de bon niveau
L’Eurocup définitivement terminée pour les Castors depuis près d’un mois, ce sont les matches face à SKW, notamment, qui définiront ce que le groupe de Fred Dusart est réellement capable d’atteindre cette saison. « Dans de tels matches, nous ne pourrons pas nous permettre d’avoir un coup de moins bien », avait confié le coach brabançon, conscient que son équipe n’avait pas encore atteint son plein potentiel. « C’est une rencontre de ce type qui doit nous faire grandir et progresser dans le jeu. »