Neufchâteau, Libramont, Loyers, trois clubs que Laurent François aura marqué de son empreinte ces dernières années. Le Luxembourgeois d’origine a également eu sous sa responsabilité les Belgian Cats U16 et s’occupera la saison prochaine des U18. Ajoutez à cela son poste de directeur du Centre de Formation de l’AWBB, vous comprendrez rapidement qu’à 46 ans, Laurent François n’est plus à présenter dans le monde du basket.
La semaine dernière, le Dinantais s’est laissé convaincre par un nouveau projet, celui des Castors Braine. Les Brabançons ont décidé de développer leur pole féminin dans les séries inférieures.
« Je serai le coach de la R2 dames, précise Laurent François. Le projet de Braine m’a titillé. La connexion qu’il y aura entre l’équipe A, en D1, et l’équipe B, en R2, avec des jeunes qui feront l’ascenseur entre les deux, ça m’a directement intéressé. Sans oublier le lien qu’il y aura également entre les U19 et la R2 dames. Je n’aurai jamais un noyau de 10 joueuses fixes, je devrai jongler avec les différents objectifs de toutes ces équipes. »
Le nouveau coach brainois cumulera cette nouvelle fonction avec son poste de directeur du Centre de Formation de l’AWBB ainsi que de coach des U18 belges.
« J’ai bien entendu demandé l’accord de mes supérieurs avant d’accepter le poste, explique l’ancien coach de Loyers. La D1, c’est un monde que je n’ai pas encore eu l’occasion de côtoyer. Je pourrai mettre mon expérience acquise au Centre de Formation au service des jeunes de Braine. Les dirigeants sont conscients que leur formation est perfectible. Si leur équipe première est la meilleure de Belgique dans le basket féminin, ce n’est pas le cas de ses phalanges chez les jeunes. D’autant plus que la conjoncture actuelle est délicate sur le plan économique. Le club veut incorporer des jeunes joueuses dans le noyau pro, tout en rendant une identité belge. Ce sera mon job de les former. »
Si ce ne sera pas prévu directement pour l’horizon 2022, Laurent François aura pour mission d’emmener ses troupes en R1.
« Ce n’est pas mon but premier, mais à terme, c’est un objectif. La volonté du club sera d’avoir des jeunes qui pointent le bout de leur nez en D1, tout en ayant un maximum de temps de jeu en R1. Bien entendu, je vais devoir faire la part des choses. Pour maintenir une certaine homogénéité dans mon groupe, je ne pourrai pas être de la même exigence avec une fille qui s’assied tous les week-ends en D1, qu’avec une qui va faire son match de la semaine en R2. Ce sera à moi de trouver le juste équilibre. Je veux essayer de construire quelque chose. »
Florent Maron
Source : La Dernière Heure/Les Sports