La Dernière Heure/Les Sports : Marjorie Carpreaux : « Un titre, ça se décide sur le terrain… »

La Team Manager Schuurmans et la joueuse ne veulent pas jeter de l’huile sur le feu.

Sur leur réseau social, les Castors ont mis leur logo en noir. Un signe de consternation et de contestation par rapport à la décision de la Fédération d’accorder le titre à Namur suite à l’impossibilité des Castors de s’aligner mercredi soir lors de l’unique match de la finale des playoffs.

« Vous auriez vu les têtes abattues et tristes de nos joueuses quand on leur a annoncé la nouvelle », évoque Kathleen Schuurmans, team manager brainoise qui s’efforce de garder la tête froide.

« On a toutes pleuré », confirme Marjorie Carpreaux. « Quand on entame un chapitre d’un livre, puis le suivant, on a toutes envie de finir l’histoire. On voulait jouer, même à cinq et même avec une gamine sur le banc qui ne joue pratiquement jamais. »

Les joueuses sont privées d’apothéose. « C’est facile à dire mais j’aurais apprécié qu’on règle les problèmes avant. Et puis, il y a des choses irrégulières, des éléments qui n’ont pas été respectés qui se sont déroulés dans d’autres clubs en phase classique et en playoffs. Ce qui me sidère, c’est qu’on rigole de cette situation dans d’autres pays. C’est surréaliste. »

La meneuse ne blâme pas Namur. « Pour elles aussi, c’est triste et frustrant. J’ai un bon contact avec Philip Mestdagh et je suis amie avec sa fille Hanne. Elle m’a appelé dans le vestiaire, j’ai mis le haut-parleur. Elles a dit des choses avec plein d’humilité, de sportivité et surtout elle a eu un mot pour toutes les filles atteintes par le Covid. Je pense sincèrement qu’on méritait d’être championnes mais ça devait se passer sur le terrain », résume la meneuse qui va bientôt rejoindre les Cats.

La manager Schuurmans n’a pas non plus envie de jeter de l’huile sur le feu. « Le règlement est ce qu’il est. On aurait dû peut-être insister avant sur le fait de terminer complètement la saison régulière. Je reste convaincue qu’on a agi en fonction de la situation médicale et pour le bien sanitaire de nos joueuses comme celles de Namur. Quand on est confronté à un sixième cas la veille du match alors que la fille n’a pas de symptôme, on ne sait rien faire. De même quand le résultat positif tombe le matin du match. »

En conclusion, Kathleen Schuurmans se montre fataliste. « On travaille dur tous les jours dans un milieu et un contexte pas facile. Hors-Covid ou pendant la crise, on a besoin de moyens et de supports. Ce genre d’incident n’aide pas notre sport. »

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