Et un, et deux, et trois succès ? Après Sopron puis Prague, les Tango concluent leur mois de décembre par une dernière réception à bien maîtriser, ce soir contre Braine, pour poursuivre leur remontée au classement.
À quelques jours de Noël, les Tango espèrent bien s’offrir un joli cadeau en enchaînant un troisième succès de rang sur la scène continentale. « Il ne faut pas donner à ce match plus d’importance qu’il n’en a, mais pas moins non plus, avance l’entraîneur berruyer Olivier Lafargue. Sur nos derniers matchs contre Sopron et Prague, on se disait qu’on était dos au mur. Il faut qu’on garde le même état d’esprit. »
Quatre jours après s’être sorti du guêpier vendéen, où il a réussi à s’imposer au bénéfice d’une grosse force de caractère malgré de nombreux vents contraires, le Bourges Basket doit enchaîner. Gagner à nouveau et poursuivre sa remontée au classement, tout en écartant un peu les Belges sur qui elles compteraient deux victoires d’avance, ainsi que l’avantage au goal-average particulier. Et ce, même sans Cristina Ouviña et Sarah Michel, toutes deux blessées.
« On ne doit pas se dire que, parce qu’il manque truc ou machin, c’est infaisable, clame le coach berrichon. Parce que tu es Bourges ! On dit que tu as un gros effectif, et tu l’as. Ce n’est pas parce qu’il manque deux joueuses que tu ne dois pas pouvoir gagner des matchs. »
« Oui, on joue sans deux éléments et ça va être difficile. Mais on est capable de bien jouer sans elles. Je crois en nous », abonde l’intérieure Katherine Plouffe.
Le match abouti contre Prague mercredi dernier a gonflé le moral des troupes berruyères. Mais les Castors ne sont pas en reste en ce moment avec deux succès (contre Polkowice et à Prague) et un revers mais après une belle bataille contre Koursk lors des trois dernières rencontres.
Les Tango ramènent la victoire de Braine
Faire face à l’énergie et l’intensité des Belges
« C’est une équipe qui est en confiance, estime Olivier Lafargue. Et s’il n’y a pas de Bonner ou de Xargay, il y a des joueuses de qualité capables de prendre feu. C’est une formation avec de fortes individualités dans la percussion. On sait que ça va se jouer avec beaucoup d’énergie et d’intensité. Elles ont un championnat qui leur permet de se concentrer vraiment sur l’Euroligue (Braine est leader avec 15 victoires en autant de journées, avec près de 100 points marqués en moyenne, NDLR), et un entraîneur hyper exigeant dans ce qu’il leur demande. Il faut qu’on soit capable de gérer ces choses-là et faire parler les avantages qu’on peut avoir sur cette équipe. »
Les équipes
BOURGES (palais des sports du Prado). Bourges Basket (6 e, 11 pts) – Castors Braine (7 e, 10 pts), ce soir (20 heures). Arbitres : Öziem Yalman (Turquie), Per-Kristian Larsen (Norvège), Sonia Teixeira (Portugal). À suivre en direct sur www.leberry.fr.
Bourges Basket. 4. Mathilde Peyregne (1,70 m), 8. Marine Johannes (1,74), 11. Valériane Ayayi (1,84), 12. Alexia Chartereau (1,90), 19. Romane Revel (1,91), 21. Katherine Plouffe (Canada, 1,91), 26. Élodie Godin (1,90), 31. Océane Monpierre (1,70), 32. Kristen Brooke Sharp (États-Unis, 1,76), 33. Anne-Lise Mipoka (1,83), 93. Diandra Tchatchouang (1,89). Entraîneur : Olivier Lafargue, assisté de Jérôme Authier.
Castors Braine. 0. Britney Jones (États-Unis, 1,74 m), 7. Antonia Delaere (1,80), 8. Celeste Trahan-Davis (États-Unis, 1,85), 9. Marjorie Carpreaux (1,61), 10. Merike Anderson (Estonie, 1,80), 12. Anete Steinberga (Lettonie, 1,90), 13. Manon Grzesinski (1,84), 21. Maxuella Lisowa (1,78), 23. Olesia Malashenko (Ukraine, 1,89), 31. Nikolina Milic (Serbie, 1,89), 44. Emmanuella Mayombo (1,70). Entraîneur. Ainars Zvirgzdins (Lettonie), assisté de Patrick Muylaert.
Nicolas Werquin
Source : Le Berry Républicain
Sharp prête à prendre le relais
Si elle concède ne pas défendre « aussi bien que Cristina [Ouviña] », KB Sharp mettra la main à la patte pour compenser l’absence de l’Espagnole dans ce domaine. © Photo Stéphanie Para
Avec la blessure de Cristina Ouviña, KB Sharp sera la meneuse numéro un des Tango sur les matchs à venir, à commencer par ce soir (20 heures) contre Braine au Prado.
Après la victoire convaincante contre Prague mercredi dernier, Olivier Lafargue s’était félicité de la complémentarité de ses deux meneuses. « Je trouve que Cristina [Ouviña] et KB [Sharp] ont fait un très bon match dans la gestion de la balle, dans ce qu’elles nous ont proposé et dans la manière dont on a joué. »
« Dans l’adversité, c’est aux autres filles de donner encore plus »
Depuis plusieurs semaines, les deux joueuses ont pris leurs marques et trouvé leur rythme de croisière. « On a chacune notre rôle et une hiérarchie s’est installée, confirme KB Sharp. On est deux meneuses différentes. Cristina met beaucoup d’énergie, surtout en défense où elle a les mains très actives et vole beaucoup de ballons. Elle est rapide et court beaucoup. Moi, je suis un peu plus âgée, donc plus posée. »
Ce soir, avec l’absence de l’Espagnole qui s’est donnée une entorse à l’avant-pied à La Roche-sur-Yon samedi, ce duo ne sera pas là pour mener le jeu berruyer. « Et c’est dommage car on commençait vraiment à savoir comment faire lorsqu’on était sur le terrain, glisse l’ancienne Mondevillaise. Mais dans l’adversité, c’est aux autres filles de donner encore plus et c’est vraiment ce qu’on va essayer de faire sur ce dernier match de l’année. »
KB Sharp sait de quoi elle parle. Après avoir disputé 38’17 en Vendée ce week-end, elle devrait encore passer beaucoup de temps sur le parquet face à Braine. Même si la jeune Océane Monpierre (qui devrait effectuer ses premières minutes en Euroligue cette saison) ou encore Marine Johannes pourront la seconder.
C’est alors que la Franco-Américaine endossera son costume de guide auprès de la jeune garde tango. « Je vais essayer de les aider le plus possible. Dans l’équipe, on s’aide les unes les autres, et quand on perd des joueuses sur blessure, on s’adapte. On a la chance d’avoir des joueuses qui peuvent évoluer à plusieurs postes, c’est une bonne chose. »
Une polyvalence dont le Bourges Basket devra se servir pour espérer terminer l’année sur une bonne note. « C’est un match hyper important qui nous attend, avance KB Sharp. Nos deux victoires contre Sopron et Prague nous ont relancées dans la compétition, il faut qu’on continue sur cette voie. »
Nicolas Werquin
Source : Le Berry Républicain
Les Berruyères ont gagné en maturité
Volontaires et appliquées, Diandra Tchatchouang et les Tango ont livré une prestation convaincante contre Prague. © Photo Stéphanie Para
Souvent placé, rarement gagnant lors de la phase aller, le Bourges Basket a entamé les matchs retour de belle manière contre Prague (86-72) mercredi. Le tout avec un contenu semblant indiquer que les Tango ont franchi un cap.
Contre Prague à l’aller, Galatasaray ou encore Polkowice, le manque d’expérience avait été pointé du doigt par les Tango et leur entraîneur, Olivier Lafargue, pour expliquer les courtes défaites concédées à l’issue de batailles pourtant acharnées.
Mercredi, au Prado, ce fut, encore, une belle bagarre face aux Tchèques, et cette fois-ci, la pièce est tombée du bon côté pour les Berruyères. Ou plutôt la balance a penché en leur faveur, car leur victoire ne doit rien au hasard.
« Je pense qu’on a passé un cap, estime Valériane Ayayi. Sur les matchs allers, si on met de côté Sopron, on manquait d’expérience et ça ne tournait jamais en notre faveur au final. Là, quand il a fallu tuer le match, garder les ballons qu’il fallait garder, on est arrivées à le faire. »
Plus de maturité dans le jeu Tango, un sentiment partagé par Olivier Lafargue : « On avait de la fraîcheur mentale pour travailler, et ça nous a permis d’être plutôt matures dans notre jeu sur l’ensemble de la rencontre, glisse-t-il. On savait ce qu’on faisait, et pourquoi on le faisait. Et ça, c’est plutôt bien. »
Pourtant, avec 46 points encaissés à la mi-temps et des Bonner et Zahui en forme, le Bourges Basket avait de quoi s’inquiéter. Mais il n’en a rien été. Sûres de leur force, les Tango ont suivi leur plan de route. En impactant encore plus les Praguoises, qui n’ont joué qu’à sept, elles les ont usées et les ont fait craquer sur la fin.
« On est arrivé à modifier à la mi-temps certaines choses qui nous ont permis de régler les quelques soucis qu’on avait, appréciait le coach berrichon. Et ça, c’est un signe de maturité. Dieu sait que j’ai dit il a quelque temps qu’il y avait plein de choses qui pouvaient s’expliquer par la jeunesse des joueuses, mais surtout de l’équipe et de son vécu collectif. Là, sur ce match, j’ai l’impression qu’on a réfléchi à pourquoi on faisait tel truc, à quel moment, quel choix on pouvait faire… Résultat, on arrive, notamment, à faire une seconde mi-temps remarquable des deux côtés du terrain. »
« Je pense qu’on a avancé » Olivier Lafargue
Outre le résultat, la manière a donc séduit Olivier Lafargue : « Je suis content car je pense qu’on a avancé, poursuit-il. Autant contre Sopron on gagne, mais je ne pense pas qu’on fasse un bon match, autant là, on gagne en en faisant un. Il nous reste deux matchs avant la trêve, il faut qu’on continue ainsi. »
Nicolas Werquin
Source : Le Berry Républicain