Leader incontesté de la D1 dames, Braine se frottera à Namur ce mercredi soir avec la ferme intention de conserver son brevet d’invincibilité. Gare, cependant, au jeu physique, notamment dans le secteur intérieur, dont raffolent les Namuroises.
Trois jours après le Clasico opposant le Standard et Anderlecht en Division 1A de football, c’est au tour de la D1 dames de basket de connaître son Clasico. Les Castors Braine accueillent en effet Namur ce soir, avec la traditionnelle ambition de faire rompre le collectif wallon. « Il n’y a pas de changements particuliers dans notre manière de préparer cette rencontre », jugeait Fred Dusart, le coach des Castors.
Pourtant, l’enjeu demeure de taille pour une formation brabançonne toujours invaincue et en lice pour poursuivre sa route vers un nouveau titre. « Un succès scellerait quasiment notre avance sur les Namuroises dans cette phase de saison régulière », ajoutait Dusart. « En cas de succès, Namur devrait en effet remporter trois matches de plus que nous, ce qui semble difficile sur papier. Une défaite de plus de treize points pourrait, par contre, venir mettre en danger notre première place. L’enjeu n’est donc pas nul. »
Raison pour laquelle le staff a pris toutes les précautions ces derniers jours pour ne pas brusquer des organismes déjà bien empruntés, notamment dans le chef de Kayla Alexander (dos) et d’Erika De Souza (genoux). Les deux intérieures brainoises se sont entraînées en douceur ce mardi et devraient pouvoir tenir leur rang. « Elles joueront, mais fort probablement pas à 100 %. Elles ne pourront toutefois pas afficher leur temps de jeu habituel, ce qui nous poussera à réaliser de nombreuses rotations. »
La clé du match se situera, dès lors, à nouveau là : le jeu intérieur fera pencher la balance d’un côté comme de l’autre, à charge des Brainoises de ne pas tomber dans le piège tendu par les Namuroises. « C’est vrai qu’elles disposent d’un secteur intérieur très dense, d’une équipe équilibrée et d’une bonne shooteuse en la personne de Mestdagh », analysait encore Fred Dusart. « Nous allons nous faire bouger dans les raquettes, c’est évident. Bien plus que lors de nos précédentes rencontres. À mes yeux, les deux secteurs intérieurs les plus denses se feront face ce mercredi. »
Un match intense, donc, où les championnes de Belgique en titre tenteront, aussi, de conserver leur brevet d’invincibilité en D1 belge, personne n’étant parvenu à les faire craquer cette saison. « Pourtant, j’avais dit en début de saison que la coupure nette dans notre budget redistribuerait les cartes », avançait encore le coach français des Castors. « Nous faisons partie des favoris, sans être les grands favoris. Ce Clasico servira donc d’indication pour la suite de la saison. » Les voyants sont en tout cas au vert pour une formation brainoise qui, depuis son élimination en Coupe d’Europe, n’a cessé de progresser, proposant aujourd’hui un jeu plus propre. « J’aurais d’ailleurs bien aimé jouer cette campagne européenne aujourd’hui », concluait Dusart. « Les filles se trouvent mieux, notamment en attaque avec plus de fluidité. Défensivement aussi, nous avons plus d’automatismes et de rigueur. L’élimination européenne a fait prendre conscience au staff qu’il fallait peut-être être plus exigeant sur certains points précis, plutôt que d’en travailler trop de manière moins poussée. Pour débarquer à Valence avec un minimum de sérieux, il a fallu travailler dans la précipitation. Ces dernières semaines, nous avons tout mis en œuvre pour maîtriser certains détails qui, en janvier dernier, nous faisaient défaut. Aujourd’hui, nous sommes au niveau que j’aurais bien aimé atteindre à cette époque-là. »
Sébastien Hellinckx
Source : Sud Presse