La Capitale : Braine vise le doublé coupe-championnat

Le club brainois a dévoilé ses ambitions et, comme à son habitude, place la barre très haut

Nouvelle saison mais pas nouvelles ambitions pour les Castors qui, comme à l’accoutumée, viseront le doublé coupe-championnat la saison prochaine. Et ce, avec un noyau fortement chamboulé et qui alliera jeunesse belge et expérience venue de l’étranger.

Ce mercredi après-midi, le club brainois avait réuni la presse afin de présenter les contours de cette nouvelle saison. Si le président brainois en a profité pour revenir sur la véritable saga qui a ponctué le précédent exercice (voir ci-dessous), il a surtout dévoilé les ambitions de son matricule. « Celles-ci resteront les mêmes : rafler le titre, s’adjuger la coupe de Belgique et sortir des poules en Eurocup », a déclaré Jacques Platieau. « Évidemment, on sait qu’on est toujours dépendant du tirage. Si on tombe sur Valence, forcément, c’est toujours plus compliqué. En championnat, on sait que les équipes se sont renforcées. Je pense que Kangoeroes Malines sera l’équipe à battre. Mais on aura
les armes pour lutter, c’est certain. Courtrai et Boom se sont renforcés tandis que Liège monte en puissance saison après saison. Évidemment, il faudra surtout que la sauce prenne car la plupart des joueuses n’ont jamais évolué ensemble. »
En effet, le noyau brainois a subi un sacré lifting durant cette intersaison. Huit joueuses, dont Marjorie Carpréaux, sont parties. Trois ont « survécu » et ont prolongé l’aventure. Toutes sont Belges, à savoir Maxuella Lisowa, Elise Ramette et Tesse Kapenga. « Maxuella, dont il s’agira de la cinquième saison, sera un pion majeur l’an prochain », explique encore Jacques Platieau. « Il s’agira d’une joueuse clé autour de laquelle s’articulera l’équipe », rajoute pour sa part le coach Fred Dusart qui, pour rappel, a prolongé son contrat pour les quatre prochaines saisons. « Elise, quant à elle, a véritablement explosé, en apprenant beaucoup aux côtés de Marjorie. Elle progresse, elle est à l’écoute et est d’ailleurs aux portes des Belgian Cats. Tesse avait repris l’an dernier après plus d’un an sans basket. Au fur et à mesure de la saison, elle avait acquis de plus en plus de temps de jeu. On compte sur elle pour encore passer un palier cette année. »

7 BELGES ET 5 ÉTRANGÈRES
Au niveau des arrivées, les Belges Sam Van Buggenhout et Lynn Hering débarquent. La première en provenance de Boom, la seconde de Malines. « Sam est la meilleure marqueuse belge de la saison dernière et a véritablement explosé avec son club. Lynn, quant à elle, revient à Braine où elle a fait ses classes avant de quitter le club il y a cinq ans. Elle a aujourd’hui 22 ans. » Toujours côté belge, deux jeunes joueuses du club, Chadia Samsam (18 ans) et Clarice Marteau (17 ans) intègrent le noyau de l’équipe première mais joueront également avec l’équipe R2. Ce qui porte à sept le nombre de nos compatriotes qui porteront le maillot brainois.

À celles-ci viennent se greffer cinq étrangères. L’Américaine Jessica Lindstrom fait son apparition, elle qui évoluait à Malines ces deux dernières saisons. « Et qui est la meilleure marqueuse de Belgique », précise Fred Dusart. Quinn Urbaniak-Dornstauder débarque également. « Elle fait partie du Team Canada mais a un passeport polonais. Notre autre recrue, Aislinn Konig fait également partie de l’équipe du Canada mais a un passeport autrichien. » Enfin, l’Ukrainienne Valeriya Berezhynska, qui jouait à Araski en Espagne, et la Suédoise Danielle Hamilton-Carter, qui a suivi la plupart de son cursus aux États-Unis, complètent l’effectif. Un effectif qui aura donc fière allure. À noter que l’assistante de Fred Dusart, Ljubica Drljaca, sera toujours bien au poste, tout comme la team manager Kathleen Schuurmans, la kiné Karlina Brigada ainsi que le coordinateur de l’académie, Gérard Legrand.

Jacques Platieau a tenu à s’exprimer une dernière fois sur la saga de la fin du championnat 2020-2021

« On donne rendez-vous à Namur sur le terrain ! »

Jacques Platieau a tenu à revenir « une dernière fois » sur la saga qui a émaillé la fin de saison passée. Pour rappel, après moult rebondissements, les Castors Braine, alors touchés par le Covid, n’avaient pas pu défendre leurs chances en finale du championnat. Le titre avait finalement été attribué à Namur, sans donc que la finale ne soit jouée. « C’est une situation incroyable. On doit détenir un record mondial, tous sports confondus. Car on est invaincu de toute la saison et on n’est finalement pas couronné. Pour cette raison, je considère ce titre sans valeur. Ce que je trouve dommage, c’est que les différents intervenants dans ce dossier ont manqué de fair-play. Et le sport, c’est du fair-play, pas de l’opportunisme. On avait pourtant fait plusieurs propositions à Namur, comme celle d’attribuer le titre aux deux clubs, ou de postposer la rencontre au samedi (NDLR : la finale, qui avait été ramenée à une seule manche, avait été programmée au mercredi 28 avril, Braine pour sa part avait proposé de la jouer le samedi 1er mai). Ils n’ont même pas eu la politesse de nous adresser une réponse ! »

Horizon 2023-2024
La nouvelle salle, le « projet de la décennie »

Depuis plusieurs années, le projet d’une nouvelle salle pour les Castors est sur la table. Et celui-ci devrait bel et bien se concrétiser. « On est actuellement en train de boucler la partie budgétaire et financière », explique Jacques Platieau. « Il s’agira d’une salle polyvalente de 2.000 places mais avec priorité au basket. Celle-ci sera tout confort. On espère pouvoir introduire le permis d’ici la fin de l’année. Il faudra compter à partir de cela six mois pour l’acceptation et ensuite un an et demi de construction. On peut donc tabler sur 2023 ou 2024 pour voir cette salle sortir de terre. En tout cas, il s’agit d’un projet très important pour le club, au même titre que l’académie. Il s’agit en quelque sorte du projet de la décennie. »

Vincent MILLER

 

source : La Capitale